Hirondelle bohème

Les promesses de l’hirondelle
d’un ciel bleu qui s’enfuit
et la rose blanche rougit
sur des joues alanguies

creusant le long d’une tige
le parcours d’un toucher
effleurant les épines
d’une langue imagée.

Les menaces de la nuit
de semer les étoiles
l’hirondelle paresseuse
dans son nid les oublie.

Un rocher qui sourit
et le ciel bleu qui s’enfuit
laissant une flamme blanche
brûler sous mes cahiers.

© Amina MEKAHLI

Un brin d’amants

Comme j’aimerais poser des dentelles de soie
précieuse et sauvage autour de nos regards
et tisser des panneaux de velours chatoyants
flottant sous le murmure le long de ton départ

Etre fragile et cassante sous le spectre du chagrin
mes doigts de fée couleur de lait tremblants et fins
jouant des airs du ciel pour faire tomber les nuages
comme un voile sur ma tête posée prés de ton rêve

Comme j’aimerais que le silence frileux qui s’anime
s’approche de ta bouche et s’éloigne de la mienne
en ronrons inaudibles sous des mots qui s’inventent
pour faire le bruit des pas d’une histoire qui avance

vers un jour étoilé qui ressemble à mille songes
en un lieu à mi ciel entre un aigle et une ombre
habillée de velours et fardée de dentelles
avec des doigts de fée couleur de lait tremblants et fins
dans les serres d’acier d’un aigle brun aux plumes d’argent.

© Amina MEKAHLI

Juste un baiser pendu

S’il me suffisait de lui dire tant
que son ombre flotte sur l’air
de ma chanson vieille de temps
que sa main lisse mes rides puis
comme une partition perdue oh!

S’il me suffisait de lui rire an
par an mes souvenirs de lui
que je n’ai vu jamais de vie
ni en rêve fleuri jamais vu
mais il rentre et sort en moi

Comme il suffirait de pousser
la porte du poulailler en coq
coloré de mille flammes oui
de cent baisers au cou pendus
et de quelques secondes Nous.

© Amina MEKAHLI