A vol de rêves.

Le ciel se pliât sous mes bras
Les fils électriques étaient si fins
Et l’air si froid
Mais d’un froid coutumier
Fœtal
Je nageais dans le noir du monde
Sans voiles et sans navire
Les montagnes se tassaient
En un petit point très doux
C’était le point du retour
Le point du repère des cœurs
Les cœurs naissent parmi les points
Ils connaissent les montagnes
Et les grandeurs du néant
Les ailes ont oublié
Les ailes ne cherchent pas l’amour
Les ailes sont l’origine de tous les baisers.

Là haut, les ombres se reconnaissent
Elles s’effleurent dans les sillages du temps
L’éternité est un naufrage
Qui attire les mots au fond de l’abîme
Les habille d’espoir et de convalescence
Les enfonce dans le langage
Et dans la résignation.

©Amina MEKAHLI. 02/ Janvier / 1995.

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