A la lueur de ton souffle bleu
Ma peau entend le doux fracas
De la ferveur qui dégringole
Sur le désert de nos émois.
Quand la caresse un soir s’envole
Pour soulever les pans des yeux
Jusqu’au secret de ton alcôve
Jusqu’à l’orée de mon aloi
Quand la buée des heures blanches
Rafraîchit une ombre sevrée
De la douceur d’une seule étreinte
Dans le clair-obscur d’une vie
Combien faudra-t-il de bouches
Pour qu’une langue se délie
Pour que s’imprime le blanc baiser
Dans la mémoire d’un corps épris
Combien faudra-t-il de mirages
Pour que murmurent les souvenirs
A une oreille vagabonde
Capturée au chant d’une fée
A la lueur de ton souffle bleu
Mon âme écoute battre le temps
Du sablier qui nous entraîne
De ciel en ciel jusqu’au levant
Sans doute que la terre sera ronde
Sans doute que la vie s’arrêtera
Sans doute que ma tête qui tourne
Tourne tellement vite que tout sera
Quand tout s’envole sous ma plume
Avec l’extase des mots perdus
Quand je renonce à te chercher
Dans ces images où tu renais
A la lueur de ton souffle bleu
Mon âme écoute couler le temps
Du sablier qui nous entraîne
De ciel en ciel jusqu’au levant
© Amina MEKAHLI