Quand l’absence de ton sillage étrangle l’ascension
Sur les monts des rêves bleus que les enfants dessinent
Avancer sans pieds quand les nuages sombres pleuvront
Des petits billets où des millions de mains ont signé le refus
En cessant de respirer cet air de déjà vu
Quand les armes sont des doigts cassés rangés dans des mémoires
Que brandir alors devant l’épée du temps qui lacère les désirs
Comment enfermer le danger dans des bouches ouvertes au cri
Car tu es la reine à la couronne enterrée et de chercher ton trône
Sur les chemins des bombes je me perds
Des nuées d’esclaves comme des essaims contaminés par la mort
Ne reconnaissant plus les champs d’orangers ni les jardins de jasmin
Aveugles à la tourmente des papillons et à l’envol des oiseaux migrateurs
Cherchent les racines de l’arbre mort en fouillant la terre des cimetières
Où toutes les pierres tombales portent nom
Tu me caresses parfois la nuit venue avec une baguette de fée rieuse
Et je me réveille pleine de cet amour de demain sur la cime d’un cyprès
Tellement vert au soleil que ton odeur devient le sein de ma mère
Dans cette vallée où je me nourris de fleurs fragiles avant que tu les fanes
Comme tu me fanes à moi chaque jour que je t’aime
Ma liberté.
© Amina MEKAHLI