Je te suivrais bien
petit oiseau libre
sous le vent rieur
qui t’as vu venir
Je te suivrais bon
tenant ma jambe folle
qui court à reculons
sur mes pas destinés
Je te suivrais peu
levant mes ailes grises
en salut téméraire
de soldate défunte
Je te suivrais non
mes galets en collier
au nombre de ma vie
lourds de sentiers
Je te suivrais bien
grand oiseau libre
sous le vent farceur
qui t’as vu partir.
Je te suivrais quand
tu verrais le doute
en fermant les yeux
pour oublier la clef
Je te suivrais si
tu t’arrêtes surpris
par mon ombre ivre
chavirant d’ennui
sur la cime d’un palmier.
© Amina MEKAHLI