Le temps d’une orange

Je vous l’ai dit sans insister
Mais votre surdité me contamine
Et ce matin encore oiseau migrateur
Vos ailes ont laissé des plumes sur mon coeur
Je ne vous ai pas entendu voler sur mon courage
Pour souffler sur l’élan qui manque à notre âge

Je vous l’ai dit sans insister
Mais de tout mon silence j’aurais aimé m’envoler
Sur la route qui ranime sous le ciel qui enivre
M’envoler voyageuse comme on vole une orange
M’accrocher du bout de l’âme à vos destins en partance
Et me dessiner invisible tout prés de votre absence

Je vous regarde au loin le temps d’une saison
Et mon coeur vous entendra le temps d’une triste orange
Qui reste sous sa peau en pulpe intimidée
Pressée comme une toupie qui roule dans le desert
Et orange comme un soleil qui rougit au reveil
Je vous l’ai dit sans insister…

© Amina MEKAHLI

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