Ils se sont cogné

Ils se sont cogné

l’obscur du monde

et le pastel des vieilles légendes

puis le blanc est revenu.

 

Amina MEKAHLI.

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Bien avant les cheveux

Bien avant les cheveux qui

Sur la peau s’avancent

Et sur la peau laissent

Le temps suspendu

Bien avant les doigts

Qui disent l’émoi

Et la brisure du froid

Avant le sucre des souffles

De quelle insouciance

Viennent les baisers

Et les yeux qui brillent ?

Et les papillons dans les ventres.

De quelle planète

Vient l’autre

Avec la clé qui ouvre

Les barbelés du non définitif

Bien avant les fronts

Qui se tentent

Et les nez qui s’effleurent

L’odeur du bonheur fume

Bien avant les braises

Dans l’âtre en feu

La terre savait les pas

Les ailes le chemin

Les bougies brûlent ainsi

Dans la nuit des lueurs

Et tout brûle ainsi

Dans les leurs de l’attente

Tout se froisse sans bruit

S’évapore sans fumée

Les traces s’endorment

Dans des mémoires muettes

Tout repart au ciel

Le soleil brille sans pudeur

Sur les volets clos

D’une maison sans toit.

 

Amina MEKAHLI.

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Comment entendre le ruisseau

Comment entendre le ruisseau

des mots tus qui coulera sous les ponts

de demain, silencieux et long comme la blessure

des adieux ?

Comment imaginer les gestes rangés

Et les hésitations du refus qui s’agrippent à la langue

Plus fortes que l’emphase d’hier et que le calme

d’avant ?

Comment faire taire son cœur qui pense

Et qui comprend comme un enfant derrière une porte

Qui saisit l’imminence du danger dans la voix

du départ ?

Comment écrire la fin sans verbes définitifs

Et sans cris jaillissant, primaires et naturels du fond du ventre

Sans ce chapelet de mensonges enfilés, un à un, sur le fil

de l’âme…

 

Amina MEKAHLI.

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