Comment entendre le ruisseau
des mots tus qui coulera sous les ponts
de demain, silencieux et long comme la blessure
des adieux ?
Comment imaginer les gestes rangés
Et les hésitations du refus qui s’agrippent à la langue
Plus fortes que l’emphase d’hier et que le calme
d’avant ?
Comment faire taire son cœur qui pense
Et qui comprend comme un enfant derrière une porte
Qui saisit l’imminence du danger dans la voix
du départ ?
Comment écrire la fin sans verbes définitifs
Et sans cris jaillissant, primaires et naturels du fond du ventre
Sans ce chapelet de mensonges enfilés, un à un, sur le fil
de l’âme…
Amina MEKAHLI.
Le refus d admettre la fin, la hideuse fin qui s avance et qu elle avait pressentie et repoussée de toutes ses freles forces..