Huit mars et une voix

Je me suis jetée dans leurs voix
comme une flamme en manque
de bois et d’air
Brûlant les forêts millénaires
et les arbres du temps de paix
Puis mon silence comme un jet d’eau
a rendu à l’horloge son siècle :
celui de tous les âges confondus.

Ils auraient pu m’insuffler la vie,
celle que j’attendais depuis l’an mort ;
j’aurais incendié les nuages et la pluie,
jusqu’aux cendres de l’épuisement,
jusqu’à la pénombre du jour nouveau,
jusqu’à la terrasse du monde silencieux.

Ils auraient pu attiser les vents contraires
et les braises méconnues,
puis faire feu de tout amour
comme il vient…sur moi

Je demeure de glace et sans voix
comme une montagne crevassée,
sous les pas des prédateurs perdus,
sur la cime du mont des cadavres ;
et je rêve sous terre de l’éclosion
d’un chrysanthème ou d’une promesse.

Amina MEKAHLI.

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