J’ai vu tes yeux cachés dans la vie
de ce souffle chaud du volcan qui t’as brûlé
sur cette main serrée sur la clé d’une porte
dans ce pas hésitant à trouver le nuage rose
au fond de cette voix si douce sous la pluie de l’hiver.
J’ai vu tes larmes soudées à ton torse
comme des épées acérées contre la tentation
comme des sabots de bois sur le cristal du temps
et j’ai vu tes yeux rouges comme des braises silencieuses
sous la chair fumante encore de tes désirs improbables.
Je t’aime comme ce cri de douleur que personne ne perçoit
quand la chute dans le vide et sans témoins se veut silence
et je t’aime quand les pas dans le sable s’effacent peu à peu
sans souvenirs et sans histoires, soumis au vent et à l’amour
car je t’aime sans visage et sans paroles chaque jour naissant.
Amina MEKAHLI. Algérie.