Quelques pas sur la rosée de ton aube évaporée
Posent sur la lèvre morte le souvenir d’un baiser
Tel une myrtille givrée sous le froid des années
Il fond sur l’écho d’un abysse qui appelle
La ferveur de ta peau un dernier soir d’Aveu.
Quelques pas tout prés de ton fantôme obstiné
Dessinent sur l’oubli un murmure en pointillé
Tel l’aubade désinvolte sous une fenêtre scellée
Il chuchote à l’écho d’un abysse qui appelle
Le silence de ta peau un premier soir d’Adieu.
Quelques pas sur l’océan de ta mémoire noyée
Brodent sur l’amnésie une caresse en filigrane
Telle l’ombre rougissante sous un soleil voyeur
Elle danse sur l’écho d’un abysse qui appelle
La solitude de ta peau un premier soir d’Adieu.
Quelques pas sur le rivage de ton corps embaumé
Raniment en cette âme vide les gestes évanouis
Tels des voiles d’organza qui virevoltent sans cris
Ils enveloppent l’écho d’un abysse qui appelle
La complainte de ta peau ce soir-là sans vous deux.
© Amina MEKAHLI