La lumière se fige blessée
Sur la faille acérée de nous
La noirceur s’épanche lourde
Sur les bords des rives d’antan
Il faut partir sur ce navire
Délabré mais solide
Quitter le lac des signes
Voyager sur le silence des ans
Et trouver le mot pour le dire
O lumière reviens !
Je te soignerai de mes mains
O lumière ne pleure pas
Le jour te dit : je t’attends
O lumière reviens !
Le jour m’a dit : je t’attends
Le soleil nous parle ainsi
Entre l’épée et la distance
Entre deux bouches séparées
La lumière est alitée
Les absents ne sont pas loin
Ils sont juste des éloignés
Que la distance a pénétrés
Au temps des trains désespérés
Revenir sur le silence des ans
Ramener tous les mots pour le dire
O coeur tendre reviens !
Je te soignerai demain
O lumière ne pleure pas
Le jour te dit : je t’attends
O lumière reviens !
J’ai dit au jour : Je t’attends
Les absents ne sont pas loin
Ils sont juste des éloignés
Que la distance a pénétrés
Au temps des trains désespérés
© Amina MEKAHLI.