Des cris de joie qui tremblent
Des larmes d’adieux retenues
Entre les deux, un peu de compagnie
Amina MEKAHLI.
Des cris de joie qui tremblent
Des larmes d’adieux retenues
Entre les deux, un peu de compagnie
Amina MEKAHLI.
Le silence s’abat sur les pans de sa robe de sable
Débris de tissus et bruit de chair nue
Les hommes accourent pour ériger
un tour de magie sur la lune
Ils escaladent la nuit du destin
Jusqu’à la constellation de Vénus
Mais l’échelle dégringole
Et les étoiles éclatent de rire
Amina MEKAHLI.
L’oiseau a posé ses graines
dans la main coupée du lendemain
puis a versé un peu d’eau puisée dans
la bouche de l’avant au soleil
et il a regardé les cœurs se fermer
un à un comme des portes de prison
sur son visage perdu au milieu du chemin
Mais l’oiseau s’est souvenu du ciel
il s’est souvenu de ses ailes et des mirages
il s’est souvenu des étoiles et de la lune et de la liberté
il a souri un instant aux graines sous l’eau
dans la main coupée du lendemain
et il a applaudi en s’envolant comme s’envolent les oiseaux
et les anges et les rêves et toutes ces choses légères
@Amina MEKAHLI
Je voulais juste que tu ressentes la gravité
du poids des mots qui ne viennent pas
au bout de mes doigts qui caressent la distance
entre nous et les étoiles
en serrant ta plume et mon encre
Tu arriveras avant moi au bout de mes rêves
haletant de joie et d’oubli
sur le bord de la route où je t’attendais
les mains levées au ciel
et les yeux humides des larmes de la nuit
Tu vois, je ne t’ai jamais rien promis
mais je t’ai fait le serment de te parler
dans la nuit, quand les bêtes sauvages hurlent
et quand les poissons racontent leurs secrets
aux corps qui flottent sur les bouées du destin
J’inventerai alors des milliers de virgules
pour séparer les aveux des espérances inouïes
et je dessinerai maladroitement comme à chaque fois
un sourire sur le croquis de ton âme
resté accroché aux remparts de mon cœur
Amina MEKAHLI