Volutes de chimères

Les yeux mourants d’orgueil
Ne voient plus les oiseaux bleus
Ni les pétales d’une rose unique
Qui tombent du livre de l’éternité.

Et les mains trop occupées
A emballer le temps perdu
Laissent passer cette occasion
De caresser les âmes en vie.

Les cheveux tombés à terre
Laissent l’esprit à ses regrets
Emportant la beauté tiède
Au paradis des aigles épris.

Quand la bouche se referme
Sur un sourire à l’inconnu
Et sur les rêves d’une dernière pluie
Pour rafraîchir l’instant volé.

Les yeux mourants d’attente
Se referment sur un ciel blanc
Colombe tombée du coeur
De l’enfant qui a appris.

© Amina MEKAHLI

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