Folles amours

La lune de sa pudeur se défait
et en plein jour enfin apparait
Son voile noir tombe et disparait
Son soleil l’admire,l’ oeil effaré
Leur union par les dieux interdite
se tente,se provoque et s’incite
Les astres de leur destinée proscrite
sortent au grand jour,nus et s’excitent.
La lune se pavane,danse et déambule
se déhanche,s’épanche,sort de sa bulle.
Le soleil acquiese timide,ces preambules
De sa dulcinée qui rêve,raconte et fabule.
Qu’elle est seule le jour sans étoiles
qu’elle est nue sans sa nuit en voile
Ma lune à moi,ainsi se devoile?
L’astre des astres,l’astre des étoiles?
Le soleil troublé, fuit et s’eloigne
La nuit le suit,le touche et l’empoigne
Que fais-tu? je suis la nuit,la nuit qui soigne,
Qui raméne le conseil,la paix, l’oubli du bagne.
Le soleil court,court,la nuit le poursuit
Deployée,opaque,decidée elle l’essuie
L’efface,l’ostracie dans un ciel obscurci
Pour que lune delaissée,revienne par ici.
Jamais ne se croisent les folles amours
Soleil et lune,séparés pour toujours
S’éspérent et attendent chacun,un retour.
La nuit, tous les soirs fait chanter le troubadour.

© Amina MEKAHLI

Vous avez aimé le texte ? Alors laissez un commentaire juste au-dessous ↓

commentaires

Laisser un commentaire