Un blanc matin loin du ciel

La vaine divinité se morfondra
Sur les toits brûlés ,sur les nids vidés.
L’oisillon a déserté le ciel, déchu.
De ses illusions,de ses plumes au vent,
Déchu de sa langue d’oiseau, déchiquetée,
Il existe des mots qui blessent.
Les dieux s’ennuient sur le toit du monde.

Ils jouent aux échecs des destinées crues,
Ils jouent aux cartes sur le globe avorté.
Bâtard oisillon se confondra,
Sur les identités calcinées aux frontières,
Le blanc public et le noir ultime.
Collés à la peau du drapeau, générique.
Adieu! visages bouffis d’insouciance!

Il faudra manger les restes,finir son bol,
Et ne pas mettre ses coudes sur la table,
Des négociations
Les dieux ne jouent pas à la marelle,
Sur des cases dessinées à l’aveuglette.
Les corps sauteront sur un seul pied de bois
Légers comme un oisillon du printemps.

Designer la case et y rester,les barreaux,
Pousseront droit comme des épis de blé
Sur un champ de mines.
La vaine divinité, de patience vous arrose,
Et m’abreuve.
Gavée de survie,j’attends la note de recours.
Les sirènes retentiront sur la contine désavouée.

Dans la noire prairie.
Visages et regards hagards,ventres creux,
Vous, âmes coupables,le sommeil reviendra
détruire vos rêves.
Car la vaine divinité se morfondra,
Sur les traces vivantes des nids brûlés.
Un blanc matin loin du ciel.

© Amina MEKAHLI

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