un vieux coucou

Les feuilles s’empilent usées
Sur mes silences désabusés.
La noirceur de mes crayons
Dessine comme les rayons
De la roue de l’infortune.
J’avais bâti château sur lune,
Palais- temple des dérisions
Sur des piliers d’illusions.
Tel un tombeau de l’insolence
En territoire de l’innocence
Quelle perfection d’ignorance !
Risible est le temps qui danse
Sur la niaiserie de l’enfance
Et la pâleur de ses croyances.
Les feuilles s’envolent au vent
Une fenêtre ouverte au temps
Laisse partir tous les tourments
Vers un lointain ressentiment.
J’ai trouvé un soir dans ma main
Un crayon, une gomme et une clé
La clé du temple du lendemain
Que j’avais bâti dans tes allées
Oh !comme le temps est temps
De dessiner une porte en sortant
Et d’y accrocher la clé d’antan
Comme un coucou porte-bonheur
Qui récite les heures à l’heure.
Qui égrène les silences désabusés
Dans une mystérieuse horloge usée.

© Amina MEKAHLI

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