A l’orée
des mots vieux
du sang neuf
des larmes viles
de la salive bavarde
La haie
d’honneur
d’orgueil
de recul
Langage
poussiéreux
pensée désuète
amalgame de souvenirs,
de sentiments scandés
Dessein de regards fous
de mains tricheuses
Fleurs sans adresse
sur un désir solitaire
Les cuisses racontent
la langue répète
inlassable
torride
la ferveur et l’écho
Poésie de rue
quand tu t’écris
seule
sur les bancs vides
d’abandon
quand tu chantes l’envol
de l’oiseau servile
Ailes de moi
aidez-moi
je suis à sol
sans musique
sans eau
volez plus haut
que ce corps
dans les arbres
dans le mal
Ailes de moi
battez le vent
qui souffle
dans l’arène
où les femmes nues
affrontent les cornes
Rues de poussière
ciel de mémoire
terre de vagins brûlés
au fer rouge
Silence
Je vole
et je suis
dans mon charme
vaincue
Ailes de moi
venez sans gravité
saisir le monde
par les paupières
Silence
Je tourne
mon image noire
blanc…
et puis rien
plus rien…
monte toi
Générique
de moi.
© Amina MEKAHLI