Comme ces matins qui font pleurer les oiseaux

C’est comme un matin de deuil
Comme ces matins qui font pleurer les oiseaux
Et qui font rougir le ciel honteux
Ce matin là qui ne vint pas au rendez vous
Des rossignols aux ailes blanches

C’est comme un matin de froid
Où personne ne serre dans ses bras,
L’âme grelottante sur le chemin
Des arbres trop vieux, qui s’inclinent
Sur le passage de la vie qui s’égare

C’est comme un matin de deuil
Comme ces matins où la nuit devient grise
Et que les voyageurs s’endorment enfin
Sur les fondrières d’une terre sans nom
Une terre de ronces d’épines et de cailloux

C’est comme un rossignol blessé ce matin
Qui chante sous la menace du tonnerre
En avalant ses sanglots et ses fins-mots
Sous sa langue meurtrie comme un bleu
Sur une joue rose où frappe le tempo

C’est comme un matin de deuil
Comme ces matins qui font pleurer les oiseaux
Et qui font oublier que la vie est encore en vie
Ce matin là qui ne vint pas au rendez vous
Des rossignols qui ne savent plus chanter entre eux.

© Amina MEKAHLI

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