La cousine des oiseaux

Les oiseaux me demandent
Pour qui j’écris
Je n’ai de mots leur dis-je
Que pour vos ailes libres
Le ciel que vous battez des flancs
Sans trajectoire et sans lit
Je suis leur dis-je votre cousine
Celle qui est née à côté du nid
Et qui attend toutes les nuits
Que ses ailes reviennent
Les oiseaux me regardent
Comme un nuage immobile
Écrivant ses retours et ses peines
Sur les pierres lourdes du passé
Sur les volets des maisons abandonnées
Sur les murs des villes de l’enfance
Sur les peaux mortes de chagrin
Les oiseaux me ressemblent
Quand ils décident de disparaître
Au delà les montagnes forteresses
Au delà le jour qui retentit sur les prisons
Au delà les yeux qui ne regardent plus
Et j’embrasse toutes les lettres revenues
Accrochées aux ailes silencieuses
Qui déchirent l’espoir de repartir
Au delà les cimes des arbres vieux
Au delà les têtes des condamnés
Au delà l’amour qui ne meurt pas.

© Amina MEKAHLI.

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