Tous les regards vers le ciel
Ne sont pas sans cris
Les mains et les douleurs
D’hier
Se confondent partout
Il y a des destins sans bruit
Que jadis a enfermé
Et leur odeur de pain brûlé
Continue de réveiller les mots
Dessiner sur les fronts
Les noms et les histoires
Et faire d’un livre une tragédie
Qui traverse les cœurs
Puis chercher le sommeil
Sur un lit en pierre.
Il n’est plus ce guerrier
Sans sa lance et sa voix
Il n’est plus ce brave
Ni cet inconnu soldat
Il est juste un nom et une plume
Défraîchie et sans éclat
Les mains et les douleurs
D’hier
Sont revenues ce matin
Frapper aux rayons du soleil
Sur le mur du silence.
Les mots sont sans réponse
L’histoire se tait
Le guerrier est mort
A la dernière page du livre.
©Amina MEKAHLI.
« Les mains et les douleurs
D’hier
Sont revenues ce matin
Frapper aux rayons du soleil
Sur le mur du silence. »
Silence rime, c’est dur, avec indifférence. Et on pense à l’origine de ce mot, soldat, la solde … en échange de sa vie