La solidarité des Funambules

Les errances au bout du cil
Vagabondes et humides
Que de rêve en rêve je fuis
Antilope boiteuse
Gazelle démunie
Le désert s’est refermé
Sur nos joies communes
Les chasseurs que nous aimions
Sont venus en paroles
Nous dire la caresse meurtrie
O que de joie mes années
Avez-vous empilées sous l’attente
Pour que cet instant soit si doux
Je n’ai pas le talent des serments
Ni celui des promesses
Je n’ai pas le verbe de demain
Ni celui de nous deux
Je n’ai pas mes amies
Antilope boiteuse
Gazelle démunie
L’adresse du songe vieilli
Celui qui enlace nos belles heures
D’un ruban sans soucis
Je n’ai pas mes amies
La force du souvenir
Ni le courage de l’oubli
Alors je reste à vos côtés
Sur ce fil bleu dans la nuit
Avec le rire et le froid et la faim et la vie.

© Amina MEKAHLI

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