Un lit vide ou presque
Et quelques signes qui s’en vont
En passant par les oreilles
Puis le silence s’installe
Sur les murs et sur le toit
La lampe n’est pas venue
A ton secours ma lumière
La flamme vacille toujours
Du côté du vent
Du côté vide du lit presque vide
Parce que les signes s’en vont
En passant par les yeux
Puis la mémoire s’éveille
Contrainte et docile comme la plume
La mémoire est encre sans papier
Elle gicle le sens sur l’oreiller
Du côté du vent
Du côté vide du lit presque vide
Parce que les signes reviennent
En passant par les lèvres
Puis le murmure s’installe
Sur le front et sur les joues
La lampe regarde la flamme
La lumière vient du murmure
Du côté du vent
Du côté vide du lit presque vide
Quatre pieds dessinent le monde
Et deux bouches murmurent le temps
Le vent s’arrête
La lumière repart
Le lit n’est presque plus vide.
© Amina MEKAHLI.