Les tristes fous

L’air en prélude de son absence
De l’abandon devient l’écho
Quand il s’allonge tel l’oiseau ivre
Sur la langueur d’un corps sans voix

Quand il revient de loin de l’émoi
A l’orée du bois des tendres oublis
Sur la neige en flocons de baisers
Par une nuit parfumée aux années

L’air qui chante nos yeux cendrés
De l’habitude devient l’impie
Quand les fenêtres suent de rosée
Dans une geôle aux murs fleuris

Quand il s’éveille tel un adieu
Dans une gare de trains fantômes
Sur ce quai de bouche sans fièvre
Qui chante l’air des tristes fous

Et elle s’habille de ses guenilles
De ses mots doux fous rapiécés
Et elle s’habille de ses silences
Dans la torpeur d’un ange blessé.

© Amina MEKAHLI

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