Chair frelatée

Les plis de ta peau s’interrogent souvent
dans le cours de l’eau qui passe sans sursaut
sur ton désir boiteux de la chair en voyage
Quand les mouettes s’arrêtent et les rossignols tombent
d’un ciel en miettes qui s’effrite en pardons.
Rancune d’un soir d’été qui se propage onde brûlée
dans des corps écarlates aux lèvres fumantes
Quand le sein se dessine sur le livre enflammé
tombé dans la fournaise des frissons calcinés
le feu s’agrippe encore à des pages tiraillées
entre un rêve éveillé et des songes fabriqués
Tes mains!Oh tes mains! menteuses et silencieuses
qui brodent les jours de gloire sans glas et sans épée
tes mains sont le tempo du bruit de ta ferveur
prière de sanctuaire qui s’adresse aux vieux serments.
Voilà le chant des anges qui volent sur la chaumière!
sans portes et sans fenêtres ouverte aux âmes bleues
les bras s’allongent aveugles pour balayer l’adieu
mais le ciel s’invite sentence et tape au grilles du jour.
Voilà ton rire s’enfuit poursuivant le vent nouveau!
qui souffle sa rose colère sur le sentier d’une peau grisée
par ton geste qui agonise en murmures de vieux regrets
dans une oreille qui grince en se serrant contre l’oubli
rien ne survivra à ta scène qui se dérobe en toi..
ni les rideaux cousus de nuit ni leur étoile en otage
Rien! marionnettiste tu tires les fils des âmes en bois
et tu façonnes des corps d’argile à l’insu des statues de sel.

© Amina MEKAHLI

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